Séance de travail entre la FTAV et la ministre du Tourisme et de l’Artisanat
Tunis, le 23 février 2015- Les membres du conseil d’administration de la Fédération tunisienne des agences de voyages (FTAV), conduits par M. Mohamed Ali Toumi, président de la Fédération, se sont réunis aujourd’hui au siège du ministère du Tourisme avec Madame Selma Elloumi-Rekik, ministre du Tourisme et de l’Artisanat, dans le cadre d’une séance de travail portant sur la situation prévalant dans le secteur du tourisme en général et celui des agences de voyages en particulier.
Les agents de voyages ont donné un éclairage sur une panoplie de préoccupations et de problèmes qui marquent la situation de ce secteur. Ils ont notamment évoqué la question environnementale, l’amélioration de la qualité, de l’information et de l’accueil dans les postes frontaliers ainsi que la pression fiscale qui pèse sur le secteur et la poursuite de la libéralisation de la Omra et du pèlerinage.
- Mohamed Ali Toumi, président de la FTAV, a abordé la question des restrictions de voyage dans certaines zones sahariennes tout particulièrement, ce qui est de nature à freiner toute volonté de développement dans la région. Cependant, M. Toumi a souligné la nécessité de promouvoir le tourisme saharien à travers la mise en place d’événements et de consolider les vols sur l’aéroport de Tozeur pour faciliter l’acheminement des touristes.
La région du Nord-Ouest a également été évoquée et notamment le rôle du tourisme dans le développement économique et la valorisation de son potentiel.
La FTAV a par ailleurs proposé à la ministre un ensemble de mesures pouvant être mises en place telles que la relance des travaux des conseils régionaux du tourisme et la mise en place d’un Code du tourisme. D’un autre côté, il a été suggéré d’assurer la sécurité dans les zones touristiques par l’installation de caméras de surveillance dans les endroits clés.
Sur un autre plan, les représentants de la FTAV n’ont pas manqué de déplorer l’attitude peu solidaire des sociétés de leasing à l’égard de plusieurs agences de voyages dans l’impossibilité d’honorer leurs engagements à cause de la crise touristique, l’existence d’intrus qui portent préjudice à la qualité des prestations et à l’image de la destination à l’instar des sociétés de services qui continuent à opérer sur une activité qui n’est pas la leur et l’implantation anarchique des centres d’animation dans les hôtels et sur les plages.
L’endettement du secteur et le rééchelonnement des dettes notamment auprès des caisses sociales ont également figuré au menu des préoccupations de la profession. « Les problèmes sont nombreux et les solutions existent » a souligné la ministre du Tourisme et de l’Artisanat qui a mis en relief la nécessite de s’inscrire dans une dynamique de concertation entre l’administration et la profession.
« Les solutions ne doivent pas émaner de la seule autorité de l’Etat » a ajouté Madame Elloumi-Rekik qui a annoncé la tenue prochaine de plusieurs séances de travail avec des départements ministériels tels que ceux du Transport ou encore des Finances en vue de trouver des solutions aux problèmes qui interpellent le secteur.
Elle a, en outre, préconisé la mise en place d’un produit touristique de qualité à même de répondre aux exigences du marché tout en évitant le bradage des prix et d’éviter ainsi l’entrée dans une spirale nuisible pour le secteur et son rendement.
La FTAV a par ailleurs soulevé une nouvelle fois la nécessité de reverser 50% des recettes provenant de la taxe de sortie au profit du secteur du tourisme.
Il convient de noter que le secteur compte environ 950 agences de voyages dont 756 sont affiliées au sein de la FTAV.